Les résultats du second tour de l’élection présidentielle ont permis d’éviter le pire grâce à la mobilisation des citoyennes et des citoyens attachés aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Leur lutte, notre lutte, contre toutes les formes de discriminations et de domination reste, plus que jamais, essentielle pour un avenir meilleur.
Ces résultats ne sont pas, pour autant, un succès au regard du résultat de l’extrême-droite à un niveau jamais atteint dans une élection, et qui est extrêmement préoccupant.
Ils ne sont pas non plus satisfaisants pour la démocratie tant le taux d’abstention est élevé.
Ils ne sont certainement pas une prouesse, comme cela a pu être dit, pour le président sortant, dont la politique et le comportement ont poussé beaucoup d’électeur·rices vers l’extrême-droite, et qui n’a été réélu qu’avec un apport important de voix de celles et ceux qui ont voulu faire barrage au Rassemblement national.
Ils sont décevants pour les citoyennes et les citoyens attachés à la justice sociale qui constatent, une fois de plus, à quel point les inégalités fracturent notre pays et contribuent à la montée du populisme, du rejet de l’autre et de la xénophobie.
Ils ne sont pas une réussite pour celles et ceux qui, comme aux Ceméa, militent pour une éducation émancipatrice et une société plus solidaire, pour celles et ceux qui croient en l’Éducation populaire et voudraient la voir présente et active sur tous les territoires.
Ils sont préoccupants pour ceux et celles qui considèrent « qu’il n’y a qu’une Éducation qui s’adresse à toutes et tous, et qui est de tous les instants » et qui réclament que les politiques éducatives ne se limitent pas à de nécessaires transformations de l’institution scolaire mais requièrent une véritable mobilisation sociétale.
Cette situation ouvre une période incertaine où les responsabilités collectives sont considérables :